Natsuki Shibata

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Natsuki Shibata, né en 1989, est issu d'une famille profondément enracinée dans la tradition des arts céramiques. Héritier de la prestigieuse lignée Kondō, qui joue un rôle majeur dans la renaissance des traditions céramiques depuis plus d'un siècle, il s'inscrit dans une continuité familiale marquée par l'innovation et l'excellence. Son arrière-grand-père, Kondō Yūzō (1902-1985), a été désigné Trésor national vivant en 1977 en reconnaissance de ses remarquables porcelaines bleu et blanc. Son père, Ryozo Shibata, est également un céramiste émérite, réputé pour ses créations en porcelaine utilisant la technique de décoration « sometsuke ».



Animé par la volonté de créer un style qui lui soit propre, il s'est lancé dans l'exploration de divers médiums, ce qui l'a amené à étudier d'abord la sculpture sur métal avant de revenir à la céramique. Cette démarche lui a permis de définir son esthétique et de puiser son inspiration dans la subculture et la culture urbaine, désormais au cœur de son œuvre.


Portrait of the Japanese contemporary artist Takeshi Igawa

Ses séries Jizo-kun et Nioh-kun sont profondément ancrées dans la culture japonaise et s'inspirent des statues traditionnelles japonaises de bodhisattva. La série Jizo-kun s'inspire de la figure de Jizō, un bodhisattva (bosatsu en japonais), également connu sous le nom de Kṣitigarbha Bodhisattva. Communément traduit par « le ventre de la terre », il est représenté comme un humble moine bouddhiste. Jizō symbolise l'espoir et le salut, et offre conseils et protection aux êtres durant leurs voyages à la fois spirituels et physiques. Au Japon, le culte de Jizō s'est développé durant les périodes Heian et Kamakura, mêlant les enseignements bouddhistes aux traditions locales. Il est vénéré comme le gardien des enfants, des voyageurs et des femmes en couches, et le sauveur des âmes perdues. Présent dans les statues de bord de route, les temples et les monuments, Jizō représente une source de réconfort et d'espoir lors des transitions de la vie et revêt une profonde signification culturelle et spirituelle. Pour sa dernière série, Nioh-kun, Natsuki Shibata s'est inspiré de l’expression japonaise Nioh-dachi, qui signifie « se tenir les jambes écartées ». Il fait également référence aux Niō, divinités gardiennes féroces positionnées à l'entrée des temples bouddhistes. Connus sous le nom de Kongōrikishi, les Niō protègent les espaces sacrés en éloignant les mauvais esprits. Généralement représentés par paires, l'un avec la bouche ouverte (Agyō) et l'autre avec la bouche fermée (Ungyō), ils symbolisent le début et la fin de toute chose. Le nom « Niō », qui signifie « rois bienveillants », reflète leur rôle légendaire de protecteurs ayant accompagné le Bouddha historique. Shibata capture le pouvoir dynamique et le symbolisme protecteur de ces figures à travers ses séries, en combinant leur essence traditionnelle avec son style artistique distinctif.


En recourant à la technique ancienne du colombin, héritée des poteries Jomon, Natsuki Shibata ancre ses créations dans le riche patrimoine céramique japonais. Il y associe des éléments de la culture pop et de la culture urbaine contemporaine du Japon, fusionnant tradition et modernité pour donner naissance à des œuvres uniques. Les détails de ses sculptures, comme des sweat-shirts à capuche et des doudounes, évoquent autant la silhouette que l'esprit humain. Ses créations invitent les spectateurs à interroger leurs croyances, leurs perspectives et leur foi, mêlant avec harmonie légèreté et réflexions profondes sur les valeurs personnelles et les thèmes spirituels.